Ad Enough in Paris by Audrey Bastide

After a hard day of work, when some people can’t wait to be home, some others can’t help daubing. In this freezing evening of September, Alex, Raphael and some 80 other protesters known as the “déboulonneurs”, roughly translated as “dismantlers”, gather in front of the metro station Malesherbes in this very hype and quiet Parisian area.
Since 2005, they have been regularly protesting against what they call “invasive” advertising. They call for a nationwide debate on the place of advertising in public space, and they ask, in pratical terms, for the law on advertisement to be reformed and the billboards not to exceed the size of 50x70 cm (19.7in x 27.6in).

To interpellate the population and the French media, they “daub” with paint messages such as “Ads pollute your dreams” on these billboards. “We have no other solution but to daub these ads to make people react, to get media coverage and to question society of consumption” explains one of the organisers in his megaphone, “we are not against advertisement but rather against the way it is made and imposed to us all day long”.

Their targets for this day are 6 big billboards along the avenue de Villiers. After a few explanations and instructions for the protest, the mob heads towards the target driven by the sound of accordion and old French songs. A nicely dressed old lady, a young middle-aged biker, nonchalant students, a smiling university professor, and some curious passers-by compose this crowd, ranging from 25 to 60 and from any social background.

Under the watchful eye of 20 or so policemen, whom they didn’t forget to inform of their action as it is part of the process, three daubers start slapping paint on the billboards. “Legitimate answer” is one of their mottoes that appear on the ad. Without any hostility, the policemen come to the daubers, seize them by the arm and lead them to their patrol wagon. Before their action, they already accepted to be arrested and to take on the consequences. “We are not afraid to go into custody, it is part of the “civil disobedience” to assume it and make it public. We think of this as a legitimate act” claims one of them.

The mob supports them with great applause and singing a modified version of “the Deserter” an old French anti-establishment song written by famous novelist Boris Vian, adapted to the action of the day:
“I’m tired of seeing - this advertising carnage, - a totalitarian stage - every morning and evening.
What makes me a hostage - is all this brainwash campaign, - image after image, - it makes me want to pay.
In the name of beauty - and against touting, - let’s go daubing - for our own liberty!”

Marina, a young woman in her thirties, attracted by such a hubbub, observes the scene and comments: “TV, internet, billboards, we are overwhelmed with ads and consumption is everywhere (…) but I think their action remains quite useless, there will always be ads. Besides it looks a bit dirty!”
The French population is traditionally very keen to support such attempts but usually denigrates the methods that are used. “People don’t really get it, they think it is insignificant and that we actually can choose to look at an ad or not. But in the end, we all know ads by heart; it has become part of our cultural and symbolic references at the expense of other information and other knowledge. We are not free to receive all these commercial information” says Antoine, a philosophy student of 26, who actively participated in a previous action of the “deboulonneurs”. “What we do is only symbolic and harmless, we don’t want to vandalize any public space but if a single daub can raise a debate and a reflection, it is not that useless”, he adds.

This collective considers its actions as a legitimate “civil disobedience”, not vandalism. This concept, even if coined by American philosopher Henri David Thoreau in 1849 has been frenchified over the last decades. The “deboulonneurs” even quote Gandhi to illustrate their motives: "civil disobedience is the inherent right of a citizen to be civil.”

Paris sans Flamme...


Il est quinze heures lorsque j'arrive sur la Place de l'Hôtel de Ville de Paris. Déjà au loin, je pouvais distinguer les bannières tibétaines et chinoises qui avaient soudainement envahi le coeur de la capitale.


D'un côté, sous les fenêtres de Bertrand Delanoë, s'agite une multitude de drapeaux rouges étoilés. De l'autre, alors que le caroussel tourne désespérement vide, un attroupement attire mon objectif. Quelques partisans de la liberté et de la démocratie sont assis, en silence, entourés d'une dizaine de gendarmes massifs, armés, tout équipés.


Tout autour de cette grande place, des sympathisants au Tibet s'égosillent à coups de "Libérez les otages" ou encore "Pékin Assassin". Pas encore de réaction des forces de l'ordre.

Entre Chinois et Tibétains, seulement quelques mètres, une frontière, comme celle qui devrait séparer deux pays...et puis, des barrières humaines, celles des hommes de l'Etat français.


Soudain, me voici au coeur d'un mouvement de foule. Rien d'affolant. Les "pro-Tibétains" et les "pro-Chinois" en viennent pourtant aux mains. Mais les forces de l'ordre sont là. Pour repousser les vengeurs de la démocratie, évidemment, pas les autres.


D'où je suis, au coeur de la mêlée, je ne vois que des drapeaux flottés, des fanions distribués par Reporters Sans Frontières, ces fameux anneaux olympiques revisités en paires de menottes. Mais je distingue également les objectifs et les caméras des journalistes "infiltrés" entre les deux camps, sous la protection de ceux que certains ont déjà rebaptisés les "Action Men".


Quelques charges plus tard, le premier camion du convoi de la Flamme Olympique se présente devant la Mairie de Paris. Les bannières et les pancartes s'agitent, les huées se font entendre, les gendarmes se placent en rang d'oignon face aux manifestants.


Et puis, voici la flamme, enfin j'imagine aux cris de mes camarades démocrates puisque la masse humaine qui s'est formée au bord de la rue m'empêche de bien voir. Ce que j'ai vu, cependant, ce sont les camions publicitaires qui, malgré la polémique et les heurts, se doivent de défiler à travers la capitale. Evidemment, dictature ou pas, emprisonnements ou pas, génocide ou pas, les sponsors, eux, ne se sont pas remis en cause.


Quelques minutes s'écoulent encore sous les slogans et les huées puis c'est la dispersion. Que pouvions-nous faire d'autre ?

Retrouvez mes parutions et mes sons sur le web !

Ne pouvant pas tout mettre sur ce blog, je vous confie les liens URL vers mes parutions et mes sons.
Pour retrouver tous mes articles sur la toile, utilisez les URL suivants :
http://news.gameone.net/pages/indexnews.asp pour Game One
http://www.mtv.fr/mtv.fr/jhtml/nws/MaNewsHomePage.jhtml pour MTV

Pour les prestations sonores, voici les liens :
http://www.rfi.fr/actufr/articles/090/article_52372.asp : La toux du WTC, dégât collatéral du 11 septembre.
http://www.rfi.fr/actufr/articles/089/article_52231.asp : Etats-Unis, travailleurs illégaux menacés d'expulsion.

En route vers le web 3.0


Si on vous dit « web 1.0 »…ou « web 2.0 »….ça ne vous dit rien ? Et bien, novices internautes, qu’allez-vous penser du « web 3.0 » ? Les experts en informatique vous expliqueront qu’il s’agit certainement de LA révolution internet à venir. Vous serez en droit de leur répondre « Certes mais ça changera quoi ? ». Tentons une approche simpliste de cette tendance future.

A l’origine, le réseau internet, le web 1.0, était une sorte de grand livre, une multitude de pages au format HTML – c’est-à-dire une traduction de l’écriture d’un document en un langage informatique - reliées entre elles par des liens hypertextes. Ces pages n’étaient donc qu’un ensemble relativement statique, peu souvent remis à jour, ne permettant, finalement, qu’une visualisation des données.

Est arrivé le Web 2.0 qui souhaitait mettre l’accent sur l’interactivité des internautes et la création de réseaux sociaux entre utilisateurs. C’est l’ère que nous vivons actuellement, celle des blogs, des sites tels que MySpace ou YouTube, et celle du partage « peer-to-peer ».

Tout en voulant garder l’esprit social et collaboratif développé par le Web 2.0, le futur Web 3.0 souhaite offrir, non seulement une plus grande portabilité des services, mais également, et surtout, une organisation de l’information plus rationnelle. Par « portabilité », les spécialistes entendent un accès et une participation aux services de partout : téléphones portables, appareils photos numériques, lecteurs MP3…L’internaute sera finalement capable de se connecter et de consulter toute information, même personnelles, depuis une multitude de supports électroniques.

Et la révolution du Web 3.0 viendra de l’organisation de l’information. En effet, pour l’instant, il y a évidemment autant d’interprétations de l’info que d’internautes. Et bien, le futur web veut devenir « intelligent ». Ainsi, il deviendra un « web sémantique » où la recherche, avec l’aide de l’Intelligence Artificielle, aura un comportement plus proche du comportement cérébral humain. Par exemple, vous recherchez « un endroit chaud pour les vacances, avec un budget de 3000 dollars et un enfant de 11 ans ». Aujourd’hui, il vous faut effectuer un tri considérable parmi les sites que l’on vous propose sur le web. Le web 3.0 pourra fournir une réponse raisonnable grâce à une recoupe plus large des informations. Les bases de données des agences de voyage, dans cet exemple, pourront interagir entre elles.

Le web 3.0 pourrait, également, devenir une toile utilisant systématiquement la technologie 3D, rendant ce que l’on trouve actuellement sur Second Life plus commun.

En un mot, passer du web 2.0 au web 3.0 pourrait se résumer par une volonté d’aller « vers un web de documents connectés à un web de données connectées » (Nova Spivack), d’un web « catalogue » à un web « guide ».

Faites entrer...Christophe Hondelatte


Homme de radio jusqu'à la fin des années 1990, Christophe Hondelatte, diplômé de l'IEP Bordeaux, rejoint France 2 en 2000 où il présente Faites entrer l'accusé. Parallèlement, il se voit confier le prime-time RTL Matin 7h-9h30. Ses mots d’ordre sont « toujours plus d’info, plus de débats et plus d’échange avec les auditeurs ».

« Etre quotidiennement à l’antenne de RTL et chaque semaine sur France 2 depuis 7 ans, cela me va très bien ! ». Au début de sa carrière, il y a déjà 24 ans, Christophe Hondelatte, 44 ans, succombe au virus de la radio. De Radio France à RTL, sa voix grave se pose à grande vitesse sur les ondes françaises.
En 2000, France 2 lui propose un nouveau défi, présenter sa prochaine émission, Faites entrer l’accusé. Prévu pour une diffusion estivale, ce programme tente d’éclairer les téléspectateurs sur les plus grandes affaires judiciaires françaises. L’aventure s’avère un véritable succès et devient hebdomadaire. « Chaque année est meilleure que la précédente, preuve que laisser des programmes à l’antenne porte ses fruits », confie-t-il.
Qu’il soit derrière un micro ou devant une caméra, Christophe Hondelatte ne démord pas du principe qu’il juge essentiel pour un journaliste, « toujours penser au plus petit d’entre nous ». De reporter pour Radio France à présentateur du 13 heures sur France 2 (un épisode sur lequel il ne « souhaite pas revenir »), il s’en tient à un postulat qui lui semble cher. « Ce que comprend le plus petit, le plus grand le comprendra », explique-t-il en concluant qu’un « journaliste ne doit pas faire l’économie de la répétition ».
L’auditeur ou le téléspectateur reste pour lui l’élément primordial dans sa conception du journalisme. Dans ses émissions, sur RTL notamment, il s’affaire à donner la parole à la « France réelle ». Son précédent programme, Les Auditeurs ont la parole, ainsi que la matinale qu’il s’est vue confier en septembre dernier, confirment ce besoin qu’a Christophe Hondelatte d’entendre son public.
Depuis son Pays basque natal, Christophe Hondelatte est tout à fait conscient de son parcours et de cette carrière qu’il a construite « pas à pas, marche après marche en passant par la petite porte ». Il ne se considère pas comme particulièrement différent de ses confrères mais admet qu’une chose le distingue peut-être : « Je ne suis pas un idéologue, je ne roule pour personne. Toutes les idées m’intéressent mais moi-même, je n’ai pas d’obédience », ce qui le rend certainement plus « libre » que d’autres dans le paysage audiovisuel français.
Pourtant, la profession lui a beaucoup reproché d’être « ingérable », de « piquer des crises », ce à quoi il répond que le « faire passer pour un révolutionnaire [l’a] toujours fait sourire ! » Récemment invité sur le plateau de Marc-Olivier Fogiel, Christophe Hondelatte s’était fermement élevé contre un rédacteur du magazine Voici. « Il est temps de détacher certaines activités de la presse, déclare-t-il, et la peoplerie n’est pas de la presse. »
S’il n’y avait pas de « vocation » mais une « envie très forte » pour Christophe Hondelatte de devenir journaliste, il semble avoir assis sa place sur les ondes et confirme qu’il sera sur RTL « à la même heure » l’année prochaine. Quant à d’autres projets, Faites entrer l’accusé devrait être reconduit à la rentrée mais il reste discret car « à la télévision, rien n’est acquis ».
A la fin de l’entretien, on s’attendrait presque à voir Christophe Hondelatte relever son col, comme à la fin de son émission sur France 2, mais c’est très simplement, en par-dessus noir, qu’il quitte le café en appelant une dernière fois Pitchoune, son Fox-terrier, parti quelques mètres devant lui.

Plus glamour sera sa campagne sur Internet


« Plus juste, la France sera plus forte ». Ce sont les premiers mots qui sautent aux yeux du visiteur lorsqu’il se rend sur segoleneroyal2007.net, le blog officiel de la candidate du Parti Socialiste. Et puis, vient la photo, flanquée d’un slogan plein d’optimisme, « Préparons la victoire de 2007 ». Sur cette photo, on peut lire, en sous-titre, trois messages : Ségolène Royal vêtue d’un traditionnel blazer couleur crème, incarne l’élégance et la French touch ; la petite fille, dans les bras de la candidate, serait-elle l’avenir du PS, l’avenir de la France ? Et enfin, le bouquet de roses, d’un rouge parfait, qui rappelle à l’internaute qu’il visite un blog socialiste.

Première étape sur ce blog : l’inscription à la newsletter. Incitation masquée à rejoindre les rangs du parti de la Rose ? On pourrait le penser puisqu’à deux reprises, sur la même page d’accueil, on peut référencer son adresse mail pour « être au courant de l’actualité de Ségolène Royal, de ses déclarations et de ses idées ». On peut également laisser des messages à l'attention de la candidate par le biais de la section "contact". Peut-on s'attendre à une réponse participative ?

D’articles en articles, on découvre les dernières interventions de la candidate socialiste dans la presse. Chaque contribution au blog est illustrée d’un portrait, toujours flatteur, de Ségolène Royal. Tailleur rouge, noir ou blanc, une écharpe tricolore posée sur l’épaule, elle semble être déjà investie. Il y aussi des vidéos, pour mettre un peu de mouvement dans la carrière de la présidente…de la région. Tirés du site dailymotion, ces extraits télévisés permettent au visiteur de se rendre compte de la popularité de Ségolène Royal. De meeting en débat participatif, on peut suivre l’actualité en image. Au cas où l’on aurait manqué une intervention quelconque dans la presse, l’encadré « Articles récents » permet de la sélectionner rapidement. Tout y est, depuis les archives de décembre 2005.
Enfin, inévitablement, le registre de liens. Premier en tête de liste : le site officiel du programme de la candidate, Désirs d’Avenir. Puis, vient le site du Parti Socialiste. Ensuite, c’est au tour de la Ségosphère, bulle de jeunesse et de ferveur socialiste. La candidate a pensé à tout, ou plutôt à tous en insérant un lien vers « la section des sourds et des malentendants socialistes ». Et, comme on garde le meilleur pour la fin, le lien vers SarKozY news, le blog anti-sarko.

Bref, plein de sobriété et d’élégance, le blog de Ségolène Royal reflète bien l’image et l’esprit de la candidate.

Portray : A long road from Austria to Paris.

Location: Ternes station, on line 2. Date and time: February, 12.30 PM. Outside temperature: 8°C.
The cold wind sweeps into the corridors of the station. Women in fur coats, their husbands in velvet jackets, all carrying food bags. At the bottom of the stairs that lead to posh Place des Ternes, Mirko has established his spot to beg for money, food and cigarettes. His dog, white Tara, sits by his side, rolling on her back like every happy dog would. Mirko is in his late twenties, quite handsome with his three-day growth, wearing khaki army coat and pants, and used boots.

He arrived from Austria four years ago when he decided to escape his family. He reveals that the problems he had with his father pressed him to leave. “I was tired of being my dad’s victim”, he feelingly admits.
With a couple of friends, he headed to Paris with no real idea of what they would do or where they would stay. After several months of couch-sleeping at some friends’, Mirko decided to take charge of his life by his own. “It was a nice experience to change apartments every week or so, but then I felt like I was disturbing my hosts”, he explains.
He then moved into a squat he had heard of through other vagabonds’ stories. Since then, he has been living there, “somewhere authorities still haven’t found” he jokes, and has met a lot of his current friends. When he wakes up every morning, Mirko does not have any difficulty to get ready for his day of begging. “My dog is with me, some friends often stop by the station where I am, even if some days seem longer than others, I am ok”, he confides.

But he also confesses that begging in this part of the 17th arrondissement can sometimes be disheartening. “Here people have money, look at them! Sometimes I feel they are scared of me and Tara!” In the baseball hat he uses for collecting money, there are only a couple of one-euro coins and some cents. “Young people, and more often girls, are less reluctant and give more easily” he describes. By his side, there is also a paper bag with a sandwich and a can of soda someone gave him earlier that day.
“Look, I have enough to eat for tonight, I have some money to buy Tara something too and my pack of cigarettes is still full, what could I complain about?!”

When he left Austria to discover France, Mirko was probably not expecting the situation he is in today. But no matter what, whatever the look residents of the area give at him and Tara, he is “not alcoholic, not stupid and [he is] convinced that getting out of this mess is still possible for [him]”. A lovely note of hope.

Feature : Sales are on !


Usually, December is the month when I wear my brand new coat for the first time. But what happened to the traditional winter under-zero temperatures? Where is the snow? When will I be able to use my scarf and gloves? This winter has been one of the hottest we have ever been through. So far, experts have been wondering about climatic changes. Since last Wednesday, French people have discovered the good side of higher temperatures.

8 o’clock that Wednesday. The sales are to begin. Massive crowds have already gathered before the department stores’ windows, waiting for the guard to open them. Comfortable snickers and a back-pack, this is the basic outfit of a professional shopper. The aim is to be mobile, stealthy, light, and able to wander from one department to another.
You would be right to ask me the connection with climatic changes. Well, let me make my point. Hot winter means no need for wool-made coats, turtleneck sweaters and velvet pants. So, stores have to get rid of their winter collection items. I can hear women be jubilant when they finally understand where I was going to, talking about temperatures and sales. Yes, stores have to sell off their winter clothing before they put up for sale the summer collection. That is why French stores placard sales up to 80% discount!!

As I am both French and a woman, I decided that it was legitimate for me to try my luck in the largest Parisian stores. So here I am, choosing the best shoes, checking my wallet for my credit card and calling some friends to get some company. Indeed, sometimes, having a friend with you to shop can be a very good idea. It enables you to create an effect of mass and impress your fellow shoppers. And if this friend is a very close friend of yours, you can even share a fitting room to gain time.
Enough talking now. It is time to go shopping and make great deals!! I decided to move towards the greatest department stores area, Saint-Lazare.
When in the subway, I realised I had been pre-empted by many people. Shopaholics are aware that the perfect items, the right shoe size, the always-wanted but too expensive pair of jeans are only available for a very short period of time. So the sooner, the better, that’s my motto.
What I like in the subway, when you are on your way to the stores, is that look people give to the others carrying big shopping bags. In that look, you can read “what did you buy? Where? How much?” and you start to get anxious. Will I make a good deal? There is one thing you can be sure about when shopping during the sales: you’ll never get back home with empty hands.
Once outside the subway, I am overwhelmed by a wave of shoppers in a rush, slaloming one another. The sales are displayed in every window, announcing discounts from 40 to 80%, flashing colours call for tempted people to come in. I don’t know where to start; I am confused by so many places to go, so many clothes to try on and compare with each other before I make my choice.

Some novices believe that the caricatured image of women wrestling for a skirt with a 50% discount is a myth. It is not, let me tell you about that. I was still hesitating about an elegant black coat I had previously noticed in a store. But there was only one left and, as luck would have it, it was my size. So I decided to try it on and think about the purchase while keeping on shopping. Sales professionals would notice that this is the best idea when you find something of your size. Keep it as long as you shop and THEN think about buying it. I hardly put it on my shoulders than I located another interested young girl. She followed me as I was wandering from a department to another. When I looked at her, she acted like she was not following me by interest. But I knew what she was doing. She was simply waiting for me to give the coat up so that she could take it.
Same for the shoes. Some women would be ready to take one of your own used shoes in hostage if you dared picking up the last brown-size 6 boots they were looking for.
After a long and hard day of shopping, I decided it was time to go home. I know, you’re wondering if I got home with empty hands or with a large bunch of bags. Well, I guess you know my answer.

Une réussite contrastée.


Une bulle de modernisme et d’activité est en train d’émerger dans le XIIIème arrondissement de Paris. Entre la Seine et la Rue du Chevaleret, l’opération Paris Rive Gauche a commencé depuis 1991. Malgré l’empressement du Premier Ministre Dominique de Villepin d’inaugurer et de graver son nom à l’entrée de la nouvelle université Paris VII-Diderot, la construction du site est encore loin d’être achevée.


Descente prévue à la station « Bibliothèque François Mitterrand ». Escaliers de bois, boutique de bonbons, troquets, la gare bénéficie d’un volume exceptionnel. Cependant, les kiosques métalliques contenant les éditions quotidiennes du gratuit 20 Minutes sont plein à craquer. Le transit est-il trop rapide ou les voyageurs encore rares pour qu’on ne se les arrache pas comme partout ailleurs ?
Pourtant, cette station est vouée à un bel avenir grâce à la construction progressive du nouveau « Quartier Latin de l’est parisien ». Depuis plus de quinze ans, bulldozers et camions-bennes ont investi cette partie du XIIIème arrondissement, autrefois sombrement décorée d’anciens entrepôts industriels en ruine. A l’angle des rues Marguerite Duras et Françoise Dolto, on pourrait presque croire à un chantier destiné à devenir une plage. Il n’y a encore que du sable et la pluie a creusé un semblant de lac artificiel. Tout autour, de nouveaux bâtiments aux allures d’une Défense miniaturisée et un concert de marteaux-piqueurs.

Le quartier est loin d’être terminé mais il semblerait qu’une nouvelle vie soit en train de s’y développer. Il y a deux ans, le Ministère de la Jeunesse et des Sports a profité d’une fin de bail pour déplacer ses locaux du XVème arrondissement vers la nouvelle Rive Gauche. Aujourd’hui, près de 600 fonctionnaires y travaillent et observent l’évolution des travaux. « Lorsque nous sommes arrivés, le quartier n’était pas encore très vivant mais de nombreux commerces investissent les lieux et la vie se développe », admet Isabelle Mai, réceptionniste au Ministère. Il est vrai qu’entre la nouvelle université et la Rue du Chevaleret, le paysage est encore un peu vide. Les commerçants et les employés du quartier gardent cependant bon espoir et parient sur l’ouverture de la faculté, prévue entre 2009 et 2010, pour animer les grandes avenues. « Les étudiants mettront certainement de la vie et on oubliera les débuts difficiles » ajoute Isabelle.

Malgré son enthousiasme quant à « l’harmonie architecturale » et « la modernité du quartier », Isabelle Mai soulève quelques points négatifs qui se sont imposés au fil des constructions. Son principal grief concerne l’Avenue de France, « une véritable autoroute ». En effet, elle a beau être flambant neuve, cette artère a aussi de nombreux défauts. Certes, les cyclistes y sont saufs et peuvent pédaler le long de la Seine en toute sécurité. On retrouve également l’empreinte du Maire de Paris Bertrand Delanoë qui souhaite favoriser les transports en commun. Les vélos bénéficient de quatre voies de circulation et les bus de deux allées centrales. Mais pour les rares automobilistes qui s’aventurent déjà sur cette longue impasse, rien n’a été pensé. « Il est impossible de se garer devant un quelconque bâtiment pour y déposer une livraison ou un passager » s’insurge Isabelle. Elle-même handicapée, elle reproche à la municipalité d’avoir voulu créer un quartier neuf et moderne mais de ne pas avoir pris en compte de nombreux paramètres.

Bientôt, 30 000 étudiants, 15 000 habitants et plus de 50 000 salariés investiront les lieux. L’opération Paris Rive Gauche est la plus importante opération d’urbanisme depuis la construction du Front de Seine. Seul le temps révèlera si les investissements considérables qui ont été faits jusqu’à aujourd’hui auront réussi à redonner vie à cet ancien quartier industriel.

Interview : "Etre actif et avoir un esprit critique, cela évite les dérives sur Internet"

Derek Roth, plus connu sous le pseudo DinoFly par les adeptes d'internet, est rédacteur et correcteur sur un site web permettant de retrouver, sur ordinateur, les meilleurs jeux auparavant proposés sur consoles de salon. Il nous parle des dérives d'Internet et des moyens de s'en protéger.

Marine Quideau : Peut-on croire tout ce qui est propagé sur Internet ?
Derek Roth : Savoir si l'information donnée par un site web est fiable n'est jamais facile. Même un site dit "sérieux" peut diffuser des informations erronées. Il existe un phénomène récurrent très drôle à observer un 1er avril. A cette date, beaucoup de sites d'actualités diffusent un article entièrement faux sur un ton humoristique et le noient dans un flot d'informations sérieuses. Tout lecteur averti se rendra rapidement compte de la supercherie mais il arrive que d'autres sites utilisent cette fausse info la pensant avérée. Et là, des internautes peuvent tomber dans le piège.

Le phénomène Wikipedia pose également le problème de la véracité des informations diffusées. En effet, Wikipedia étant un site communautaire, tout internaute peut ajouter sa contribution à la rédaction d'un article ou corriger un texte déjà en ligne. On peut donc se demander comment fiabiliser une information que tout le monde peut changer. Il semblerait que cela fonctionne malgré tout. Certains articles proposés par l'encyclopédie communautaire comportent évidemment des erreurs mais une étude comparative avec une encyclopédie "classique" a montré que la quantité d'erreurs entre les deux sources était identique. Wikipedia a même l'avantage de pouvoir être corrigé par les lecteurs.


MQ : Comment être plus sûr des informations trouvées sur le web ?
DR : Il peut être très utile d'étendre ses recherches sur des sites étrangers lorsque l'on veut confirmer une information. Comparer la vision de sites américains, anglais ou français sur la guerre en Irak, par exemple, donne un bon aperçu de la pluralité de l'information sur Internet.
De plus, la fréquentation régulière d'internet permet de s'habituer à ce nouveau media. En surfant sur le web, il ne faut pas oublier d'être actif, d'avoir un esprit critique et ne pas s'arrêter de chercher lorsqu'on pense avoir trouvé. Sans cet esprit critique, on risque de se contenter du premier site abusant de sa liberté d'expression et ainsi de croire ce qu'on veut nous faire croire.
Attention, donc, de bien choisir ses lectures, tout comme on choisit un journal. Il faut en lire plusieurs avant de savoir celui qui nous convient le mieux.

MQ : Peut-on tout diffuser sur Internet ?
DR : Légalement, on ne peut pas, non. En gros, tout ce qu'il est interdit de dire au quotidien (incitation à la haine, propos racistes, réflexions négationnistes, pour ne citer qu'eux) l'est également sur la Toile.
En pratique, bon nombre d'internautes se permettent de tout dire en pensant être anonymes mais, fort heureusement, leurs messages sont généralement effacés rapidement par les responsables des forums car ceux-ci en sont légalement responsables depuis la ratification de la Loi sur la Confiance en l'Economie Numérique (voté par le Conseil Constitutionnel le 10 juin 2004 clarifiant le droit applicable aux services internet, NDLR).
Dans de nombreux pays, comme la France, il est très facile pour les autorités de fermer un site hébergeant un contenu illégal et d'en inculper les gérants. En revanche, dans le cas de certains pays, c'est quasiment impossible.
Aussi, la liberté d'expression ne plait-elle pas à tout le monde. Le gouvernement chinois, par exemple (la Chine étant le pays respectant le moins les libertés individuelles, NDLR) a bloqué l'encyclopédie Wikipedia à tous les internautes chinois. Pour les Chinois, cependant, Internet reste l'un des medias les plus fiables car il n'est pas sujet à un contrôle aussi restreint que la presse écrite, pour ne citer qu'elle.

MQ : Internet est-il en effet un media plus fiable que la télévision ou la presse écrite, par exemple ?
Selon moi, lorsque l'on est habitué à surfer sur Internet, on y trouve des informations plus fiables qu'à la télévision. J'ai souvent remarqué en regardant le journal télévisé que dans de nombreux reportages, les journalistes n'avaient pas vraiment vérifié les informations qu'ils diffusaient ou, en tout cas, qu'ils ne maitrisaient pas vraiment bien le sujet. TF1, Libération ou encore France 2 ont déjà prouvé qu’elles ne vérifiaient pas toujours leurs sources.
La différence sur Internet c'est la communauté d'utilisateurs. Aujourd'hui, la plupart des grands sites offrent la possibilité aux visiteurs de s'exprimer librement sur des articles publiés. Un article rempli d'approximations ou d'erreurs sera très vite repéré et corrigé.